Repenser la gestion de la faune urbaine à Bruxelles
- Vegan Brussels
- il y a 4 jours
- 3 min de lecture
La situation actuelle
Bruxelles abrite une étonnante diversité d'animaux sauvages, même dans ses zones les plus urbaines. Renards, rats, hérissons, chauves-souris, oiseaux et autres espèces se sont adaptés à la vie urbaine, utilisant les parcs, les espaces verts, les voies ferrées et même les toits comme habitat. Les renards, par exemple, sont désormais présents sur plus de 82 % du territoire bruxellois .
Mais à mesure que notre ville s'agrandit et se densifie, les rencontres entre humains et animaux sauvages se multiplient, entraînant souvent conflits, incompréhensions ou préjudices. Les appels à la lutte antiparasitaire et aux mesures de sécurité publique conduisent souvent à des méthodes mortelles, avec un impact limité à long terme. Cela soulève une question urgente : comment vivre aux côtés de la faune urbaine de manière plus durable et plus humaine ?
Ce que disent les faits
Les renards sont protégés par la réglementation environnementale de Bruxelles. Ils ne sont pas considérés comme dangereux pour l'homme et jouent un rôle important dans le contrôle des populations de rongeurs.
On estime que les rats sont aussi nombreux que la population humaine de la ville. On les combat actuellement au moyen de poisons et de pièges, qui nuisent non seulement aux rats, mais aussi aux autres animaux (et présentent des risques pour les animaux domestiques et les enfants).
De nombreuses espèces « nuisibles » (par exemple les pigeons, les goélands) entrent dans la catégorie des animaux liminaux : des espèces qui vivent dans des environnements dominés par l’homme mais qui bénéficient de peu de protection juridique.
Malgré la législation existante, la faune urbaine est toujours gérée de manière réactive, privilégiant souvent le confort humain au détriment de l’équilibre écologique et du bien-être animal.
Qui travaille déjà sur ce projet
Leefmilieu Brussel (Bruxelles Environnement) fournit des informations et une certaine protection aux espèces sauvages, mais manque d'une stratégie cohérente en matière de faune urbaine.
Des ONG comme Natagora et Vogelbescherming Vlaanderen travaillent sur la biodiversité et la conservation des oiseaux, mais ne se concentrent pas toujours sur les milieux urbains.
Certaines municipalités ont expérimenté une gestion des rongeurs plus écologique et des campagnes de sensibilisation (par exemple, des affiches sur l'alimentation des animaux sauvages, des informations sur les méthodes non toxiques).
Cependant, la coordination à l’échelle de la ville fait encore défaut et la plupart des résidents ne savent pas qui contacter lorsqu’ils rencontrent des animaux sauvages ou comment réagir de manière éthique et efficace.
Ce qui peut être fait différemment
Sensibiliser les citoyens à la coexistence avec la faune urbaine : pourquoi il ne faut pas craindre les renards, pourquoi ne pas nourrir les pigeons, comment sceller les déchets et les abris sans les blesser.
Promouvoir des méthodes de contrôle non létales pour les rats et les pigeons, comme la modification de l’habitat, la réduction des sources de nourriture, les répulsifs à ultrasons et le contrôle de la fertilité lorsque cela est possible.
Intégrer la faune à la planification urbaine en préservant les corridors verts, en plantant de la végétation indigène et en adaptant les codes du bâtiment pour éviter de piéger ou de tuer des animaux pendant la construction.
Créer une ligne d’assistance téléphonique ou un système de signalement à l’échelle de la ville pour les rencontres et les problèmes liés à la faune sauvage, relié à des intervenants qualifiés et à des services de protection des animaux.
Lancer des campagnes publiques pour lutter contre la stigmatisation autour des animaux comme les rats et les renards, et sensibiliser à leur rôle dans les écosystèmes urbains.
Lutter contre l'impact des déchets urbains sur la faune sauvage : les déchets et les poubelles qui débordent attirent les animaux, les exposent à des substances nocives et renforcent les stéréotypes négatifs (notamment envers les rats, les pigeons et les goélands). Réduire les déchets, sensibiliser le public et collaborer avec Bruxelles-Propreté pour améliorer la collecte des déchets et la propreté des rues sont des mesures essentielles pour protéger les animaux et la santé publique.
Appel à l'action : impliquez-vous
Souhaitez-vous rejoindre un groupe de travail sur la faune urbaine à Bruxelles pour réunir des citoyens, des experts et des organisations intéressés par la construction d'une approche plus humaine et éclairée de la cohabitation avec les animaux sauvages dans notre ville ?
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Passons du conflit à la coexistence et faisons de Bruxelles un modèle de gestion éthique de la faune urbaine.
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